Laïla Sage • chant, direction artistique
Lorenzo Valera • chant, guitare, direction artistique
Audrey Peinado • chant, percussions
Timothée Le Net • accordéon diatonique
Florian Huygebaert • percussions
« L’Italie est une terre aux mille voix, certaines sévères et douloureuses, d’autres extrêmement archaïques : aucune ne correspond à notre idée de la « bella arte » de la chanson. Et pourtant, un sentiment ancien, une culture locale de la beauté, sont arrivés jusqu’à nous dans chaque région. » Alan Lomax
La « mulattera » ? Ce chemin de terre et pierres que sillonnaient inlassablement des bêtes de somme chargées de récoltes guidées par les paysans qui colportaient des histoires et des chansons. Dans cette création, la Compagnie Terracanto part sur les traces de l’historien collecteur Alan Lomax et de l’ethnomusicologue Diego Carpitella lesquels, munis d’un énorme magnétophone chargé sur un fourgon, arpentent en 1953-1954 la péninsule italienne afin d’y capturer les chants de tradition orale du monde rural. Fruit d’un long travail de recherche en archives, cette nouvelle création de Terracanto propose un bouquet de titres revisités avec des arrangements et compositions originales, mettant ainsi à l’honneur ces voix du monde paysan que l’Italie de l’époque voulait oublier.
Voyageuse du monde et gitane musicale, elle se nourrit avec passion et insatiable curiosité des traditions musicales des pays où elle pose ses valises. En Italie, où elle vit pendant 9 ans, elle découvre la tradition polyvocale et participe pendant plusieurs années à la chorale de chant populaire Voci di Mezzo dirigée par le Maestro Angelo Pugolotti, élève de Giovanna Marini. Elle fonde, aux côtés de Lorenzo Valera, la compagnie Terracanto dont elle est co-directrice artistique. Elle est investie dans différents spectacles autour du chant populaire de son histoire et de ses modalités vocales (Curmaia, Voix d’Italie, Voix migrantes, Carnet de luttes.. ). Formée notamment par Emmanuel Pesnot et par le Roy Hart, elle continue de se passionner plus largement aux usages communautaires et thérapeutiques de la voix et donne régulièrement des ateliers de chant polyphonique.
Il construit ses premières armes vocales avec le Maestro Angelo Pugolotti, dans l’association Voci di Mezzo qu’il contribue à fonder et avec laquelle il participe à de nombreux concerts en Italie et à l’étranger. Chercheur insatiable, il approfondit les techniques et les répertoires polyphoniques régionaux avec, entre autres, Giovanna Marini et Emmanuel Pesnot. À partir de 2011, il commence à transmettre ces chants, en tant que formateur, à l’occasion de cours hebdomadaires et des dizaines de stages intensifs en Italie, France et Suisse.
Co-directeur artistique de la compagnie Terracanto, il est auteur de plusieurs spectacles, émissions radio et conférences chantées proposant une histoire alternative de l’Italie à travers les chants de tradition orale.
Elle commence à chanter en 2005 et aussitôt, entre dans le paysage musical provençal avec la création du Chœur de la Roquette, un groupe féminin de chants polyphoniques. Elle s’ouvre à d’autres projets et rencontres musicales qui l’amènent à collaborer avec, entre autres, Guylaine Renaud, Manu Théron ou Henri Maquet. Le réseau qu’elle tisse dans ce milieu s’étoffe grâce à son investissement dans l’organisation du festival ZinZan.
Depuis 2011 elle explore les mécanismes et résonances des chants populaires auprès d’Emmanuel Pesnot et intensifiera cette recherche en suivant une année de formation auprès de Martina A.Catella.
Au sein de la Compagnie Terracanto, elle chante des polyphonies italiennes et avec Tant Que Li Siam elle retrouve avec entrain les sonorités du provençal tout en s’appliquant à faire résonner les histoires des gens du pays qu’elle habite.
Musicien, compositeur, interprète, Timothée Le Net évolue dans un univers musical onirique et lucide. Sa sensibilité et son approche originale de l’accordéon font bien des curieux. Il évolue dans un tourbillon musical, situé quelque part entre les riches musiques traditionnelles d’Europe et les racines denses du chant choral. En 2010, son premier album, “L’Horloge ivre”, voit le jour, avec Yann Le Bozec (Klam Records) et le guitariste Martin Chapron. Le violoniste Pierre Droual, le pianiste Tony Hymas puis le batteur Hugo Pottin intègrent à leur tour le projet pour créer une formation en quintet. Timothée Le Net travaille par ailleurs depuis 2012 avec le harpiste Maël Lhopiteau pour le projet “Le bénéfice du doute” et avec Antoine Péran pour le Quatuor Poisson-Chat. En 2021, un nouveau duo avec le clarinettiste Meriadeg Lorho-Pasco est le terreau de nouvelles compositions, un album sort fin 2022.
Né le 18 novembre 1987 prés de Lille Florian Huygebaert passe son enfance dans un milieu familial ou la pratique de la danse et de la musique populaire sont omniprésente. C’est au conservatoire de Lille que Florian va opter définitivement pour les percussions afro-cubaines et la batterie jazz. Médaillé dans les deux disciplines, il poursuit en parallèle sa route de musicien dans divers formations musicale et se spécialise plus spécifiquement dans l’accompagnement à la percussions au sein de groupes de musiques traditionnelles Françaises (La Machine, Le Sextet à Claques, Zlabya, Ormuz, Petit Piment…) Sa curiosité l’emmène également à se passionner et à intégrer des projets de styles et de répertoires musicaux différents (La Pata Negra (salsa cubaine), Itak (Pop Rock), Trio Transatlantico (Amérique du Sud / Flamenco) Kosia Brada Orkestar (Musiques Balkaniques)…
Un projet porté par la Compagnie Terracanto.
Coproduction : Le Chantier
Résidence de création au Chantier du 15 au 19 janvier 2024
© 2025 – Le Chantier
Centre de création des nouvelles musiques traditionnelles & musiques du monde